Référence à une compagnie pétrolière, le Bénitier soulève ici un paradoxe : Le logo en forme de coquillage faisant initialement écho aux énergies « fossiles» exploitées par le groupe nous renvoie aujourd’hui davantage aux tonnes de plastiques qui s’échouent sur les plages du monde parmi nos coquillages contemporains. Avec la reconnaissance du terme d’Anthropocène, nous sommes en train d’admettre que nos déchets plastiques sont voués à devenir les fossiles de demain. Ce bénitier puise dans l’iconographie religieuse chrétienne pour nous rappeler que les énergies fossiles sont une ressource précieuse, sacrée dans notre économie mondialisée. Et qu’elles s’amenuisent dangereusement.