Né en 1976 à Paris. Vit et travaille à Rennes.
Boris Foscolo a toujours été passionné par le dessin. Bien décidé à en vivre, le jeune Foscolo intègre l'École des Beaux-Arts de Rennes en 1996 pour en ressortir en 2001, avec en poche un DNSEP en communication. Ce diplôme lui permet de poursuivre son apprentissage du dessin et de se former à l'infographie.
Malgré cette formation réussie, Foscolo réalise qu'il ne souhaite pas passer sa vie en agence de communication à réaliser des visuels pour entreprises. Il délaisse cette carrière prometteuse pour devenir professeur de dessin, d'abord dans diverses associations, puis à l'École d'Architecture de Bretagne.
"La peinture, je l'ai apprise seul, en scrutant les tableaux de maîtres dans les musées de France."
Bien qu'obsédé par le dessin - au point d'avoir produit un roman graphique pendant ses études - il se tourne spontanément vers la peinture, discipline jamais pratiquée académiquement. Sa première toile naît peu après l'obtention de son diplôme, comme une renaissance artistique.
Son talent est rapidement reconnu : il remporte le prix du salon de Thorigné seulement un an après ses débuts en peinture. Sa carrière décolle avec des expositions en France et à l'étranger (Barcelone, Toronto, New York...).
L'œuvre de Foscolo explore essentiellement la ville - son énergie, son mouvement perpétuel, l'aliénation qu'elle génère. Il la représente sous divers angles : baignée de pluie (série After Rain), peuplée d'usagers solitaires (Inside-Outside), ou en proie à des cataclysmes évoquant le Tokyo dystopique de Katsuhiro Otomo (Twister GT/Furtif).
Refusant de devenir un simple "artisan de la peinture", Foscolo varie systématiquement techniques et approches. Chaque toile possède sa propre vérité et interroge le processus pictural lui-même. Avec le temps, son travail gagne en abstraction, intégrant déconstruction, taches et accidents pour éviter les facilités de la communication qu'il connaît trop bien.
Foscolo s'inscrit ainsi dans la lignée des peintres contemporains ayant transcendé le clivage abstraction/figuration, démontrant la pertinence permanente de la peinture pour raconter la condition humaine.
